ClaireSculpture gréco romaine du IIIe siècle avant JC. Etude du cas cliniqueCette mère accouche quatre semaines avant terme et par voie basse d’une petite fille, Claire, de 3,000 kg, son premier enfant. Mon intervention La mère fait appel à moi à 5 semaines car elle souhaite depuis toujours un allaitement exclusif et vit mal cet allaitement mixte.
De son côté, le père souhaite garder des biberons.La mère ne présente aucun souci de santé particulier, ses seins ont augmenté de volume au cours de la grossesse mais quasiment pas après la naissance. Claire ne présente pas non plus de souci de santé.J’observe sa bouche et je constate qu’elle n’ouvre que très peu la bouche et présente une crispation importante de la mâchoire et un réflexe nauséeux hyperactif. J’observe ensuite une tétée : la prise du sein n’est pas bonne. Je montre donc à la mère comment améliorer cette prise du sein, tout en constatant qu’il est impossible d’avoir une prise parfaite car Claire n’ouvre pas assez la bouche. Claire ne déglutit que très peu et s’endort très vite au sein. Nous essayons de mettre en place un DAL au sein et Claire se réveille tout de suite pour téter efficacement et boire tout le complément au DAL. Au détour de la conversation, la mère m’explique qu’une sage-femme lui a demandé de faire des examens sanguins et que le laboratoire l’a appelée pour lui dire qu’elle est enceinte ! Je pense immédiatement à une rétention placentaire et demande à la mère si elle a toujours des saignements. Elle me confirme que oui, en petite quantité mais en continue depuis la naissance. Les urgences confirment la rétention placentaire de 3 cm et proposent un traitement médicamenteux au cytotec pour éviter une révision utérine. Ce traitement ne fonctionne pas. Un deuxième est prescrit une semaine plus tard, sans plus de résultat. Chez cette mère, la rétention utérine a bloqué la lactation à un niveau très bas pendant de trop nombreuses semaines. La révision utérine a été trop tardive et n’a pas permis le redémarrage de la lactation. |
LouisAbondance, Francis Derwent Wood, début du XXème siècle. Etude du cas cliniqueCette mère accouche un mois avant terme et par voie basse d’un petit garçon, Louis, de 3,100 kg, son deuxième enfant. Mon intervention Elle m’explique alors qu’elle a eu une rétention placentaire avec une révision utérine lorsque son bébé a eu 2 mois ! Après cette intervention, la lactation a subitement augmenté de manière trop importante et la mère a présenté des épisodes de mastites à répétition et a du faire baisser sa lactation à l’aide de plantes. Je regarde le bébé qui présente un palais haut et une toute petite ouverture de bouche. Quand il prend le sein, il pince fort et le mamelon ressort complètement aplati. Je propose à la mère d’améliorer la prise du sein autant que possible, de voir un ostéopathe pour aider Louis à mieux ouvrir la bouche et de voir son médecin pour traiter localement les mamelons. Le médecin prescrit du Mupiderm qui fonctionne très bien. Chez cette mère, la rétention placentaire a fait diminuer la lactation mais personne ne s’en est rendu compte car la mère était en hyperlactation qui ne s’est réellement déclenchée qu’après la révision utérine. |
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Bibliographie
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Dernière mise à jour : 26 janvier 2017 par Véronique Darmangeat