Un bébé endormiEtude du cas cliniqueCette mère a accouché à 35 SA d’un petit garçon, Corentin, de 2,200 kg. Comme il allait bien, il n’a pas été hospitalisé en service de néonatalogie, est resté en maternité. Une fois à la maison, la sonde au doigt a été abandonnée et remplacée par le biberon CALMA de Medela, jugé plus pratique par les parents. Le biberon était donné après chaque tétée. Mon intervention Les parents font appel à moi lorsque le bébé a 11 jours. La mère souhaite réussir à ne donner que le sein à son bébé car elle veut l’allaiter au moins six mois. J’observe le bébé : sa bouche ne présente aucune particularité. Lorsque je lui propose mon petit doigt à téter, il tète à peu près bien mais il est hésitant et a un peu tendance à mordre mon doigt. Je propose à la mère d’essayer de mettre son bébé au sein en enlevant le bout de sein en silicone et en utilisant la position de la madone inversée. Le bébé réussit très bien à prendre le sein ainsi et il est nettement plus efficace. Comme il continue à s’endormir rapidement, je suggère à la mère d’utiliser la compression mammaire pendant les tétées. Cela allonge un peu la durée de la tétée mais n’est toujours pas suffisant. Trois jours plus tard, le bébé a repris 150 g. La mère tire 60 ml de lait après chaque tétée et donne 30 ml au bébé à la sonde au doigt. Celui-ci est plus efficace au sein mais continue à s’endormir trop rapidement. Dans le cas de ce bébé, on a considéré trop tôt qu’il était capable de téter seul au sein alors qu’il n’avait pas encore l’énergie suffisante pour stimuler la lactation. Le fait que sa mère tire son lait de manière très efficace et le fait d’améliorer la prise du sein a permis à ce bébé d’apprendre à téter à son rythme et de réussir à manger seul lorsqu’il en a été capable. |
Une lactation insuffisanteEtude du cas cliniqueCette mère a accouché à 35 SA d’un petit garçon, Léon, de 2,270 kg. A la naissance, le bébé a été transféré dans un autre hôpital, en service de néonatalogie. On a fourni un tire-lait à la mère en lui recommandant de tirer son lait six fois par jour mais de ne pas tirer la nuit pour pouvoir dormir. Le bébé est rentré à la maison à J 11. Mon intervention Les parents font appel à moi à J25. Ils réveillent Léon toutes les quatre heures pour le nourrir. Il prend le sein avec un bout de sein en silicone. Ses parents font une double pesée (avant et après la tétée) et complètent par un biberon pour arriver à un total de 120 ml. La mère tire son lait après chaque tétée. Elle utilise un petit tire-lait électrique et obtient 45 ml en moyenne. Léon pèse 3 kg. La mère souhaite réussir à obtenir un allaitement exclusif. J’observe le bébé : il a beaucoup de mal à ouvrir grand la bouche et resserre fort les mâchoires. Lorsque je souhaite observer une tétée, le bébé refuse de téter, il est somnolent. Je propose à la mère de commencer par remonter sa lactation pour que son bébé soit plus motivé par le débit de lait au sein. La mère me recontacte à J30. Sa lactation augmente tous les jours. Elle tire désormais 425 ml par 24 heures. Le bébé a été vu par un ostéopathe mais la mère ne voit pas de différence. Je revois la famille à J44. Le bébé boit alors 200 ml au sein par 24 heures (si l’on se fie aux doubles pesées) et 500 ml au biberon. La mère utilise toujours des bouts de sein en silicone. J’observe une tétée : la prise du sein est bonne, le bébé est actif pendant environ une minute puis il s’endort. Il ne s’endort jamais au biberon. Le bébé est alors installé au sein avec un DAL. Dès qu’il commence à s’endormir, le tuyau du DAL est déclampé et du lait supplémentaire arrive alors au sein. Le bébé se remet immédiatement à téter efficacement et boit 70 ml au DAL au sein. La mère est enthousiaste et est d’accord pour mettre cela en place. Pour cette mère, la lactation a été mal mise en place à la naissance et le bébé n’était pas stimulé suffisamment pour téter au sein. Lorsque la lactation a été suffisante, il a été nécessaire de passer par une étape intermédiaire par le DAL pour le stimuler suffisamment pour qu’il revienne au sein. |
Bibliographie
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Dernière mise à jour : 9 février 2017 par Véronique Darmangeat